28.7.15

Bonsoir,

Comme le temps passe vite.
Cela fait maintenant plus d'un mois que la promo 2012 de l'école de Psychomotricité de Bordeaux, dont Audrey et moi-même faisons parties, a été diplômée .
Ce diplôme marque la fin de nos aventures d'étudiantes mais marque le début de notre vie professionnelle.

Bon été.

9.12.14

Présentation autour du livre "Où en est la psychomotricité ?"

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 Mercredi 3 décembre, au Campus de la Victoire à Bordeaux, s'est déroulée une rencontre entre 2 auteurs (O. Moyano et M. Rodriguez) et des intéressés par la psychomotricité (étudiants, professionnels...) autour du livre "Où en est la psychomotricité ?_États des lieux et perspectives_Pour une approche psychodynamique" qui est sorti au début du mois d'octobre 2014.


Les 4 auteurs du livre sont Jérôme Boutinaud, Fabien Joly, Olivier Moyano et Marc Rodriguez. Leur parcours professionnel est similaire, ils ont suivi une formation de Psychomotricité puis ont exercé en tant que Psychomotricien tout en poursuivant leurs études en Psychologie, dans l'objectif d'accéder au doctorat pour faire de la Recherche dans le domaine de la Psychomotricité. Il s'agit d'un parcours fastidieux dans lequel il est possible de s'éloigner de la psychomotricité mais qui est pourtant nécessaire pour accéder à la recherche dans le champs de la psychomotricité.

Ci-après, j'essaierais de retranscrire les discussions, les différents sujets évoqués au cours de cette rencontre :

Ce livre traite de l'état actuel de la psychomotricité et des perspectives.
L'origine de ce livre provient d'une polémique autour de l'approche psychomotrice dans la thérapie suite à un conflit avec James Rivière, aussi Psychomotricien. En effet, ce dernier stipulerait que la seule approche efficace en psychomotricité serait l'approche scientifique basée sur la preuve, donc sous une forme factuelle. Or, le point de vue de ces 4 auteurs est que certes, cette approche peut être légitime dans certaines situations mais ce n'est pas l'unique ni la vraie. Ainsi, dans ce livre, ils argumentent de l'approche psychodynamique qui est une approche relationnelle comme étant nécessaire en thérapie psychomotrice.

Les auteurs verbalisent leur crainte face au clivage que pourrait subir la psychomotricité si l'on scinde ces 2 approches psychodynamique et scientifique alors qu'elles sont tout à fait complémentaires! Cela n'est pas sans rappeler l'histoire de la psychologie qui s'est vue morcelée en sous-disciplines (cognitive, développementale, systémique...). Or, le postulat de la psychomotricité est d'être une profession unificatrice, qui fait des liens, prend en compte la globalité.

Questionnement autour des "troubles psychomoteurs": C'est un terme que l'on retrouve dans les symptômes de plusieurs pathologies répertoriées dans le DSM. Cependant, ce terme semble disparaître dans la CIM 10 car est progressivement remplacé par d'autres noms telle que la dyspraxie. De plus, ce terme n'est pas universel, il n'a pas d'équivalent dans la culture anglo-saxon. 

En psychomotricité, ce qu'il manque, d'après eux, c'est un manuel de références de pathologies psychomotrices  mais cela nécessiterait de la recherche en psychomotricité... fortement plébiscitée par les psychomotriciens mais non accessible par notre formation, d'où le sujet de nos revendications actuelles.

Les questions identitaires de la psychomotricité viennent polluer la recherche dans ce domaine, il faut faire attention à ne pas aller vers la preuve que la psychomotricité marche bien. Ce qui est travaillé dans le champs de la psychomotricité dépasse bien souvent la psychomotricité.

Trouble identitaire des psychomotriciens : On ne sait pas bien qui on est vraiment, cette difficulté à se définir vient du fait que l'objet de la psychomotricité (c'est-à dire les troubles psychomoteurs) est étrange en soi et paradoxal. L'objet est complexe car il rentre dans plusieurs champs de savoir. Mais c'est aussi et surtout ce qui fait la richesse de la psychomotricité, la clinique est et restera complexe, c'est ce qui nous oblige à avancer, par les recherches.

Dans notre pratique, il ne faut pas se laisser envahir par ces questions qui freinent la clinique. Quoi que l'on fasse, on est psychomotricien avant tout, c'est-à dire que notre regard clinique, notre ouverture s'inscrit à partir du socle théorique de la psychomotricité. Être psychomotricien, c'est être clinicien et c'est en cela que c'est riche.
Ce qui est important, ce n'est pas de savoir comment on travaille, mais plutôt le regard clinique que l'on a. Il faut s'intéresser aux processus qui fonctionnent.
Il ne faut pas oublier que le psychomotricien travaille aussi en dehors de la question des troubles psychomoteurs, contrairement à l'approche des TCC.

L'approche globale : Attention au sens que l'on met derrière ces mots, car il ne faut pas prétendre réussir à unifier toutes les dimensions d'une personne. Dans nos observations, il est humain de devoir vectoriser, en prenant soin de ne pas rentrer dans de la segmentation pour autant!

Vidéos citées : Daniel STERN -> le bébé découvrant la palette des relations humaines à travers une expérience sur l'objet.
Et Winnicott -> le bébé mettant en jeu ses pulsions agressives envers la mère à travers la spatule qu'il mord.

25.11.14

Réingénierie de la formation de psychomotricité



MESSAGE DU COLLECTIF (ensemble des syndicats) :

"Ce sont plus de 3000 PSYCHOMOTRICIENS, selon la police, qui ont manifesté ce VENDREDI 5 DECEMBRE 2014 pour l'obtention des 5 ans et du grade Master.
Le Ministère de la Santé, interpellé par une mobilisation d'une telle ampleur et par la détermination de la profession, a demandé à recevoir une délégation.
3 représentants du collectif se sont sont rendus au Ministère par courtoisie, car contrairement à notre demande, nous n'avons pas été reçu par Mme la Ministre ou un membre de son cabinet.
C'est donc une personne de l'administration, qui nous a précisé être mandatée par le Ministère, qui nous a reçu. A cette occasion, la pétition avec plus de 11000 signatures lui a été remise.
Ce fût aussi l'occasion pour la délégation de réaffirmer avec force leur message :
- La revendication principale porte toujours sur l'obtention des 5 ans d'études et du grade Master.
- Il est impensable que les psychomotriciens ne soient pas consultés au préalable par les Ministères avant toute décision qui les concerne.
Nous demandons donc à être reçu par Les Ministres ou leurs directeurs de cabinet comme il se doit, face à une telle mobilisation !
Chacun peut être fier de cette journée, et se dire qu'il a été formidable, votre enthousiasme a fait chaud au coeur...

Ainsi,nous n'avons pas été reçu par les cabinets ministériels comme nous le souhaitions. Il est certain que si un prochain rendez vous n'est pas rapidement fixé, nous recommencerons encore et encore...."
A ce jour, on compte plus de 12 000 signatures sur la pétition : http://www.petitions24.net/reingenierie_du_diplome_detat_de_psychomotricite

Suite à la manifestation, plusieurs médias régionaux ont écrit à ce sujet, mais pas assez à notre gout. Nous pouvons tout de même retrouver un interview d'une psychomotricienne disponible sur le site de France inter sur ce lien : http://www.franceinter.fr/emission-carnet-de-sante-psychomotriciennes-dans-la-rue

Puis une vidéo réalisée sur place, qui résume ce mouvement unitaire : http://vimeo.com/113839986

APPEL UNITAIRE A MANIFESTER : le 5 Décembre après-midi à Paris
 
Face à l’immobilisme du gouvernement depuis 3 ans sur la réingénierie de leur formation,

LE CEDIFP, la FFP, l’AFPL, L’AFEPP, l’ANEP, le SNUP, l’UNSA et FO appellent les psychomotriciens à manifester
le 5 Décembre après-midi à Paris.
 

Pour que la formation initiale des psychomotriciens soit portée à 5 années d’études assortie de l’obtention du grade Master.

Pour une totale reconnaissance de la profession, de sa compétence et de son rôle primordial dans le service apporté à la population, que ce soit dans les domaines de l’éducation à la santé, la prévention et le soin ;

Pour une prise en considération de l’effort de développement de la recherche en psychomotricité indispensable au maintien d’un service de soin de qualité pour les français.


Important à lire pour mieux comprendre : il s'agit du communiqué lu au HCPP (Haut Conseil des Professions Paramédicales) le mercredi 19 novembre 2014 : ARGUMENTAIRE_REINGENIERIE_FFP

2.10.14

« Les pédagogies corporelles, la psychomotricité et la danse contemporaine »



Le mercredi 1er octobre 2014, à l’occasion de la sortie du nouveau livre de Jacques Garros, Psychomotricité, la conscience d’être au corps ou la non-séparabilité des contraires, ainsi que pour les 40 ans du Centre Lafaurie, de la compagnie Epiphane et du Diplôme d’Etat de Psychomotricité, a eu lieu une rencontre sous le thème « Les pédagogies corporelles, la psychomotricité et la danse contemporaine » à la librairie de la machine à lire à Bordeaux.

A cette discussion étaient présents Dimitri Tsiapkins, Agnès Benoît-Nader ainsi que 3 psychomotriciens Geneviève Ponton, Olivier Rasal, Lucile Houdré eux-même formés à la danse et au travail corporel par Jacques Garros.  L’auteur est psychomotricien, formé au travail corporel par Hilde Peerboom, il anime à son tour des ateliers de travail corporel basé sur la respiration.

Tout d’abord chacun a présenté son parcours personnel et professionnel, ainsi en partant de leur propre expérience, de leur vécu corporel, ils racontent ce en quoi la danse et le travail corporel ou somatique sont en articulation avec la psychomotricité.

Au cours des échanges, plusieurs sous-thèmes ont été abordés pour argumenter de l’émergence de la psychomotricité et de l’importance d’y coupler un travail corporel. En effet, il est admis que la psychomotricité est une thérapie à médiation corporelle. Ainsi, notre être est lui-même l’outil, l’instrument de travail du psychomotricien, par conséquent, être psychomotricien engage une manière d’être où l’on ne peut faire l’économie de notre corps.

Il a été précisé que cette vision de vouloir rassembler le corps et l’esprit existait bien avant la psychomotricité, notamment avec le serment d’Hippocrate. Or cette théorisation ne prenait pas sens, jusqu’au moment où on la vit soi-même par un travail corporel. Puis la nouveauté a été de considérer que cette vision-là pouvait avoir une fonction thérapeutique. Le fait de prendre le temps d’entrer en relation avec le patient, de prendre soin de l’humanité a des conséquences avérées sur la santé du sujet.

Quelques phrases ont particulièrement attiré notre attention, nous les avons classées par thèmes :

Intrication corps-esprit : « Le diable est dans la cloison, on échappe à cet enfer en partant de l’idée que le dualisme est stérile. »

Importance de la relation : « La cellule du corps, si elle ne communique pas avec les autres, elle meurt, de même pour l’Homme. »
« La psychomotricité échappe à la technique car c’est une thérapie dans l’échange, en constante adaptation au sujet. »
« La psychomotricité est un métier créatif et adaptatif. »

Articulation avec la danse : «Un mouvement est une danse… La danse est en chacun de nous, la psychomotricité aussi car le développement psychomoteur fait partie intégrante de nous, et ce dès la naissance… »
« La danse a rendu la psychomotricité tridimensionnelle »

Rythme, lenteur : « Un travail corporel, c’est-à-dire associant la lenteur, l’écoute du corps, la connexion à la respiration peut être vécu comme ennuyant si celui-ci n’est pas vécu dans  une vision artistique du mouvement lent. »
Dans ce sens de la lenteur, du ralentissement, on peut dire que le vieillissement est adaptatif car « l’intelligence du vieillissement c’est de ralentir pour mieux sentir ». Ainsi, la lenteur permet d’intégrer les données du mouvement de manière plus approfondie et juste.
 En effet, les personnes âgées ayant leurs capacités psychomotrices et cognitives diminuées, s’autorégulent en réduisant la vitesse du mouvement et ainsi mieux intégrer les informations de l’environnement et de leur corps.
 « Il est important de synchroniser le rythme des soignants avec celui des patients », d’autant plus chez la personne âgée.

Le rêve : « Le rêve est en commun de la danse et de la psychomotricité, c’est ce qui donne le sens à ce qu’on invente, c’est le rêve qui offre l’espoir, la création… »
« Danse et psychomotricité offrent rêve et poésie. »

La respiration : « Relier la respiration au mouvement nous fait toucher qu’on est dans le devenir -  tout est germe. L’éducation de la respiration décloisonnerait. »

Concernant le partage de ses connaissances intergénérationnelles : « Chacun ouvre des portes à son niveau, ce qui étend le champs des possibles. »
« Etre humain, être en vie, être en devenir »

*Ces citations sont extraites du discours des différents participants.

20.9.14

Conseils de lecture

Pourquoi j'ai mangé mon père?



Je vous recommande vivement de lire ce livre pour plusieurs raisons :

  1. Déjà, le titre est accrocheur, non ?
  2. Le narrateur de l’histoire est un jeune homme préhistorique du Pléistocène moyen. Donc attachez vos ceintures et soyez prêt pour un saut dans le temps.
  3. On y retrouve les débats de la société moderne comme la technique, le progrès (maîtrise du feu), l’éducation, l’art qui sont abordés tantôt avec humour tantôt de façon dramatique. 
  4. Ce livre utilise avec réussite le principe ancien qui consiste à transposer dans une époque (la préhistoire), la pensée d’une autre (la nôtre).
  5. Au premier abord, cette histoire fait rire mais ensuite, elle fait réfléchir sur les fondements de notre société moderne. L’opposition entre conservateurs et révolutionnaires y est habilement bien abordée.
  6. La profondeur de chaque personnage est un atout à ne pas négliger.
  7. Roy Lewis, l’auteur, sait parler de la préhistoire avec des mots savants à travers une réelle histoire sans que cela se transforme en documentaire.
  8. Ce livre est tellement bien ficelé qu’il a été déjà transformé en pièce de théâtre et va être adapté en film en 2015 par Jamel Debbouze : Pourquoi je n’ai pas mangé mon père?


L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau

      

     Même si ce livre ne parle pas directement de la psychomotricité en tant que telle, il aborde les pathologies neurologiques de la même manière. D'après Oliver Sacks, il est compliqué de soigner un malade " sans approfondir l'anamnèse jusqu'au récit ou au conte : car c'est seulement là que nous avons à la fois un "qui " et un " quoi ", une personne réelle, un patient confronté à la maladie - à la réalité physique."
      
      

      L'auteur nous offre un recueil des affections "les plus bizarres" qu'il a rencontré. Sa forme fait qu'il est très facile à lire car il se compose de 24 essais répartis en 4 sections. 
       
      La personnalité humaine et sa fantastique capacité d'adaptation y est abordée. Au fil des cas, on explore les caractéristiques pathologiques du cerveau de l'homme dont les conséquences ont d'importantes répercussions sur la vie quotidienne du cerveau. Alors même si on n'est pas des spécialistes en neurologie, l'auteur nous guide tout au long du recueil au travers d'illustrations, véritables tableaux cliniques, qui parle d'affections en tant que déficit: l'agnosie visuelle, le cas de démence dans le syndrome de Korsakoff, le défaut de proprioception, la perte du sens de l'équilibre mais aussi en tant que qu'excès: l'amplification de l'odorat, le syndrome de Gilles de la Tourette... Oliver Sacks nous raconte aussi l'histoire de frères jumeaux qui communiquent exclusivement par le biais de nombres premiers
       
       " L'être profond du patient a beaucoup d'importance dans les sphères supérieures de la neurologie, autant qu'en psychologie ; car le patient y intervient essentiellement en tant que personne et l'étude de sa maladie ne peut être disjointe de celle de son identité. 
                                                                                                                                          O. Sacks


           

13.12.13

Les mangeurs de maux

Comment dépasser les barrières de la langue, de la parole ou de la pensée pour rencontrer l’autre dans sa différence ?
Pour la 3ème saison, le projet PERSONA! a pour objectif de réunir hors des murs des établissements sanitaires et sociaux, usagers et personnels de structures de soins psychiatriques (hôpitaux de jours, foyers de post-cure, centre de réadaptation) autour du spectacle vivant et d’une démarche artistique de création.
Persona! né de la rencontre de deux univers, celui de la culture et celui de la santé mentale, il s'inscrit dans le cadre du programme "Culture et Santé" en Aquitaine. Ce projet repose sur un pari ambitieux : favoriser la réinsertion et l’inscription dans la Cité à travers un projet de création artistique pluridisciplinaire (Théâtre, Danse, Musique et Chant) et une action culturelle d’envergure, de personnes plus ou moins invalidées par les troubles psychiques dont elles sont atteintes. Par cette démarche artistique, Persona! cherche a créer du lien social, favoriser l'intégration, les échanges et la relation à l'autre.
Ainsi, il ne s'agit pas d'un spectacle en tant que tel, mais d'une action artistique et d'une sensibilisation, d'après la compagnie Théâtr’action, participative de ce projet.
Les artistes et techniciens intervenants sont :
Décors et lumière : Françoise Libier (depuis 1998)
Mise en scène : Luc Cognet (depuis 2011) et d'autres ...
Chorégraphie : Muriel Barra (depuis 2007)
Direction musique et chant : Marie-Anne Mazeau (depuis 2010)
Les partenaires : l' Association Rénovation, le Centre hospitalier Charles Perrens, le Centre hospitalier de Cadilllac, Centre Montalier

Avec le soutien de : la DRAC Aquitaine, l' ARS Aquitaine, le Conseil Régional d’Aquitaine, la Ville d’Eysines.

Avec le concours de : l'Association des Centres d’animations de quartiers de Bordeaux (Centre d’animation du Grand Parc et Centre d’animation de Saint-Michel) et de l' Alternative.
Le 19 et 20 décembre 2013 à 20h30 au théâtre Jean Vilar à Eysines.
Tarif : 5 et 7 €
Réservations auprès de l'Association Rénovation.
Sources : Eysine-Culture et  Théâtr'action, vous pourrez y trouver davantage d'informations.

                                                        

             A la fin de la représentation, nous avons eu la chance de rencontrer le Metteur en scène Luc Cognet, recruté par la compagnie Théâtr'Action depuis 2 ans pour monter le projet PESONA!. Très ouvert à la discussion, il nous raconte ses moyens de procéder. Il ne cherche pas à aller à l'encontre des possibilités et de la personnalité de chacun mais il va plutot chercher à "pousser de l'épaule" pour aller vers une direction où chacun n'irait pas tout seul.
               Ce projet favorise pleinement la relation, l'acceptation du regard de l'autre et donc la socialisation, l'insertion sociale, l'autonomie et le surpassement de la maladie.
               La création "Les mangeurs de maux" débute en Mars 2012, acteurs et "réalisateurs" se rencontrent toutes les semaines par groupe en fonction de leur domaine ( un groupe de danse, un groupe de chant...) puis se réunissent tous ensemble 1 fois par mois (soit une soixantaine de personnes au total). Les lieux sont prêtés par les partenaires du projet. Enfin, la dernière semaine est entièrement consacrée aux répétitions générales.
               Les textes joués par les acteurs sont ceux de Valère Novarina, caractérisés par la rythmicité et l'amour de la langue, Novarina considère la langue comme une matière vivante, propre à la communication.
               Par la recherche de cadre organisé dans un désordre, par les transitions fluides et harmonieuses, et par la complémentarité des différents domaines artistiques, la représentation nous fait voyager d'un bout à l'autre, nous fait traverser différents univers et ambiances plus originaux les uns que les autres. En effet, les acteurs parviennent à nous communiquer leur enthousiaste avec investissement, et ainsi nous transportent dans un univers loufoque, tourné en dérision. Ce fut un pur délice, joué avec humour, gaiété et originalité, tant par les textes, la musique, la mise en scène et les décors que par les différentes interprétations.
               Nous sommes toujours très admiratives de ces projets très ambitieux qui perpétuent malgré une organisation parfois difficile, et le long travail d'apprentissage que cela nécessite.

               Le résultat est au dessus de nos attentes, il valorise aussi bien les personnes atteintes de maladie mentale que les professionnels de la santé et les autres participants du projet.

11.12.13

Nouvel ouvrage : "Autisme et psychomotricité"


"Autisme et psychomotricité" est l'ouvrage co-écrit par :

          - Julien PERRIN, Psychomotricien au centre de ressources autisme du service SUPEA du Pr Raynaud, au CHU de Toulouse 
          - et Thierry MAFFREPédopsychiatre au CHU de Toulouse (SUPEA du Pr Raynaud), et directeur du Groupement d’intérêt public du centre de ressources autisme.


Résumé de l'éditeur :

                Les troubles du spectre autistique (TSA) affectent l’individu dès son plus jeune âge dans ses différentes dimensions, et notamment psychomotrice. Ils conduisent à une situation de handicap nécessitant la mise en œuvre d’un dispositif d’interventions thérapeutiques adapté dont la rééducation psychomotrice peut constituer un élément. À la lumière des recherches les plus récentes, des recommandations de bonnes pratiques et tenant compte de la diversité des tableaux cliniques, les auteurs dessinent le cadre de l’intervention psychomotrice auprès des personnes avec TSA. Ils proposent d’abord un état des lieux des connaissances dans les domaines clés du développement et des particularités rencontrées dans l’autisme. Dans un second volet plus clinique, différents témoignages de pratiques (auprès d’enfants, d’adolescents ou d’adultes) permettront au lecteur de se représenter la façon dont le psychomotricien peut aborder et travailler à ces différentes dimensions dans le cadre de son intervention.


Les points positifs :

        - Un état actualisé des connaissances dans les domaines relatifs au développement psychomoteur.
        - Les modes d’intervention possibles auprès des personnes présentant un trouble du spectre autistique.

Cet ouvrage est publié aux Editions De Boeck Solal depuis octobre 2013.
Le prix est d'environ 33 euros